La pensée économique dominante selon laquelle l’économie serait une mécanique mue par des lois naturelles, légitime l’ordre établi et les pouvoirs en place. Trois économistes viennent présenter une critique des courants théoriques dominant en économie pour mettre en évidence les alternatives, théoriques et pratiques, dans ce domaine. Car nombreux sont les débats et les controverses qui, sur des questions de fond, opposent les économistes entre eux. Il ressort de ces interventions que la première forme de résistance que devraient privilégier ceux et celles qui s’opposent au néolibéralisme, loin de se cantonner dans du « social » pour répondre à l’« économique », consiste plutôt à comprendre les faiblesses des courants dominants et les forces des courants qui s’opposent à ces derniers. Les propositions de politiques et de pratiques économiques progressistes pourraient trouver ainsi une légitimité et une crédibilité nouvelles. Pour exercer notre pouvoir citoyen sur le terrain économique, nous devons démystifier le discours dominant, connaître l’existence d’autres analyses et libérer ainsi l’imagination stratégique en matière économique.