Au lendemain du second tour des élections présidentielles du Pérou, le chef de l’APRA, Alan García Pérez, est donné gagnant. Le panorama électoral demeure quant à lui caractérisé par une forte polarisation entre deux projets nationaux difficilement réconciliables, démontrant clairement la principale dichotomie dans ce pays : peur versus colère. Une fracture qui s’exprime en termes ethniques et qui se manifeste socioéconomiquement en opposant un « Pérou-moderne-urbain-effrayé-face-au-futur » face à un « Péroudésespéré-fâché-et-oublié-de-la-modernité ». Concrètement, ce qu’il reste des partis traditionnels demeure largement associé à la première option représentée principalement par la candidate de droite, Lourdes Flores Nano (Unidad Nacional), et par le candidat de centre (gauche), Alan García Pérez (APRA). Le mécontentement populaire se trouve, quant à lui, incarné par le candidat nationaliste Ollanta Humala Tasso, candidat du Parti Unión por el Peru (UPP), allié au Mouvement Nationaliste Péruvien, qui a remporté le premier tour de l’élection présidentielle du 9 avril dernier.
(Suite dans un document pdf)