Il semble maintenant confirmé que l’administration américaine devra se présenter au sommet de Santiago sans avoir en sa possession l’autorisation dite de la ’voie rapide’ (fast-track). Le porte-parole de la Maison Blanche Mike McCurry a en effet déclaré que le Président Clinton concentrera son attention au cours des prochains mois à l’approbation par le Congrès du financement additionnel de 18 milliards de dollars pour le FMI, somme que le Fond pourrait avoir besoin pour faire face à une possible dégradation de la situation en Asie (Reuters, 12/02/98 ; Business Week, 02/02/98).
Rappelons que le gouvernement Clinton avait échoué dans sa tentative d’obtenir la ’voie rapide’ en novembre 1997. Selon de nombreux analystes de la scène politique américaine, les élections au Congrès en novembre rendent peu probable l’obtention de cette autorisation au cours de la présente année et peut-être même avant les élections présidentielles de l’an 2000 puisque Dick Gephardt, l’un des principaux candidats démocrates aux présidentielles, promet de faire de son opposition à la voie rapide un élément central de sa campagne. Les différents commentateurs s’entendent en général pour dire que cette situation n’empêchera pas le lancement officiel des négociations en avril mais que ceci pourrait ralentir considérablement le rythme des pourparlers et affaiblir la position américaine.
Du côté des préparations au sommet de Santiago du 18-19 avril, les vice-ministres du commerce des 34 pays prenant part aux négociations en sont arrivés à un accord partiel après trois jours de difficiles négociations (celles-ci ne devaient durer que deux jours) cette semaine à San José, Costa Rica. Les points en litige concernent principalement le nombre de groupes de travail et le siège des négociations.
(Suite dans le document joint)