Les Chiliens viennent de choisir, le 11 décembre
2005, les deux candidats à la présidence qu’il
leur faudra départager au deuxième tour.
Michelle Bachelet (45,93%) affrontera Sebastián
Piñera (25,44%)1 à la mi janvier 2006. Bachelet
devrait succéder à Ricardo Lagos à la tête d’une
coalition démocrate chrétienne et socialiste, la
Concertación de Partidos por la Democracia
(CPD) 2, qui dirige le pays depuis la fin de la
dictature. La victoire de cette candidate socialiste
au premier tour était prévisible, et sa victoire
définitive est probable. La vraie surprise
concerne Sebastián Piñera (Renovación
Nacional), puisqu’il était très difficile de prédire
quelle coalition de droite allait franchir la ligne
d’arrivée. Pour saisir les enjeux de ces élections,
il faut comprendre ce qu’est devenu le Chili
depuis le retour à la démocratie. Quinze ans
après la fin du régime militaire de Pinochet et
suite aux réformes structurelles de l’économie et
de la politique sociale entreprises dans les années
1980 par les Chicago Boys, c’est-à-dire les
économistes chiliens formés à l’école de Milton
Friedman dans les années 1950-1960, où en est
le Chili ?
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