Le protocole de Kyoto ou l’enfant mal-aimé
Le Sommet de Rio de Janeiro de 1992 avait, tout
le monde en convient, mal commencé. Peut-être
s’illusionnait-on, dans maints cercles écologistes,
des espoirs qu’avait fait naître en 1990 la remise
sur ses rails du Clean Air Act, la première
politique environnementale d’envergure lancée
au milieu des années 1970 et dont l’objectif,
aussi vaste que louable, était de réduire les
émissions polluantes des véhicules moteurs et
des parcs industriels dans l’ensemble des États-
Unis. Lancée sous Gerald Ford, mise à jour et
renforcée en 1977 par Jimmy Carter, mais
négligée par Ronald Reagan, son successeur
George Bush en avait fait un pilier de sa
politique intérieure en l’adaptant, comme il
disait, aux exigences nouvelles du
« développement durable » : Substitution du
pétrole par des énergies renouvelables partout où
cela serait possible, économies d’énergie,
nouvelles normes anti-pollution, accompagnées
de nominations en faveur d’écologistes reconnus.
Cet effort gouvernemental, d’autant mieux
accueilli qu’il était somme toute inattendu, fit
espérer que les États-Unis joueraient un rôle de
leadership à Rio.
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