S’il fallait résumer en quelques mots l’année 2002 au Mexique, ce serait celle d’un retour à la réalité. Cela tant d’un point de vue économique et politique que sur la scène internationale. Mais il ne faudrait toutefois pas exagérer : l’année qui vient de s’achever n’a pas vu l’économie nationale entrer dans une profonde crise, à l’habitude des débuts de mandat présidentiel depuis Luis Echeverría au tournant des années 1970. Sur le plan économique, le scénario officiel d’une reprise modérée des exportations, des investissements et de la consommation a plutôt fait place à une croissance molle et à un marché de l’emploi déprimé. Toutefois, c’est sans doute sur le plan politique que l’année 2002 a été la plus décevante. Fortement contestée par les partis d’opposition qui contrôlent le Congrès (et parfois au sein de son propre parti) durant sa seconde année, l’administration du président Vincente Fox (2000-06) n’a pas su ou pu faire avancer certains dossiers prioritaires, comme celui de la réforme du secteur de l’énergie. Il en va de même de ses relations avec les États-Unis, la grande priorité de la politique étrangère mexicaine. La question de la sécurité aux États-Unis bloque toujours l’approfondissement des relations bilatérales, malgré des efforts mexicains soutenus en ce sens, notamment dans le domaine de l’immigration.
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