Pour la première fois de sa jeune histoire, le Liban a été, dès le début de 1993,
soumis à un vaste programme d’“ajustement structurel”2 avec l’encouragement de la
Banque mondiale3 et du Fonds monétaire international (FMI). Cette date coïncidait
avec la nomination à la tête du Cabinet de Rafic Hariri, un homme d’affaires
bénéficiant d’appuis régionaux et internationaux. La nomination de Hariri survenait
dans la foulée d’une “mini-révolte” ayant balayé le gouvernement Karamé,4 et accéléré
la sortie du gouvernement Solh à cause de la détérioration des conditions de vie
occasionnée par la montée rapide du dollar américain face à la livre libanaise.5
(suite dans le document joint)