Mise en contexte :
Environ deux ans depuis que la COVID-19 s’est invitée dans nos vies, elle semble avoir happé les ressources et les efforts des États et l’attention des politiques publiques, tendant à soumettre la gestion des priorités essentielles de nos sociétés dans la situation de l’âne de Buridan. Si le continent a réussi à démentir les pronostics catastrophiques, annonçant une hécatombe humanitaire consécutive à la pandémie actuelle (l’Afrique du Sud étant le seul pays africain figurant parmi les 20 pays au monde présentant un taux de mortalité compris entre 0 et 6.5%), il doit néanmoins se battre sur plusieurs fronts concomitamment. Les crises sécuritaires (au Sahel, en Somalie, au Mozambique, au Nigéria, en Ouganda...), les menaces subtiles ou violentes à l’ordre constitutionnel (Tchad, Mali, Soudan, Guinée, Burkina Faso), les crises migratoires (consécutives aux conflits sociopolitiques et à la violence terroriste), voilà une liste écourtée à dessein qui fournirait des arguments aux Afro pessimistes, en cette nouvelle année 2022. Comment ne pas croire que le continent est « mal parti » si l’on ajoute à ce lot de crises les guerres civiles (au Cameroun, dans la région anglophone du Cameroun – crise du « NO-SO », en Éthiopie, etc.), les tensions croissantes entre les sociétés civiles africaines et leurs dirigeants, les crises et les tensions diplomatiques, notamment entre certains pays francophones en Afrique et l’ancienne puissante coloniale, comme l’illustrent les récentes communications peu diplomatiques entre Paris et Alger, Paris et Bamako. Toute en poursuivant leur marche vers leur intégration économique et politique, les pays africains doivent présenter des stratégies de réplique face à ces crises et démontrer leur capacité de leadership. L’exemple de l’Afrique du Sud est encore frais dans nos mémoires, qui vient de s’engager à vaincre la COVID- 19, en se dotant du premier vaccin « made en Africa », lequel est appelé à être exporté au monde entier. Si l’on considère que c’est en temps de crises que l’on est inventif, il devient justement impérieux de s’interroger sur le type de lecture qui s’impose pour comprendre les récentes évolutions au sein de ce continent qui donne pour certains, des raisons de douter de lui, et pour d’autres, des raisons d’espérer. Quelles leçons tirer de l’actualité des derniers mois, du point de vue de la stabilité du continent ? Comment comprendre le rôle des institutions régionales face aux crises que traverse le continent ? Quelle expertise les États africains peuvent- ils partager avec le monde, sur la base de leur expérience de gestion de crises ? Pour examiner l’inventivité, l’innovation et la résilience du continent face aux crises qui se multiplient sur son territoire, le prochain numéro de VigieAfriques appelle les contributions des auteurs désireux de soumettre des articles courts et solides dans les différentes rubriques de la Chronique.
Calendrier à respecter :
• 31 janvier 2022 : Appel à propositions
• 25 février 2022 : date limite de soumission des propositions
• 28 février 2022 : confirmation des propositions retenues
• 24 mars 2022 : date limite de réception des manuscrits
• 25-28 mars 2022 : révision et validation des manuscrits finaux
• 31 mars 2022 : publication du numéro
Veuillez consulter le document en pièce jointe pour connaître tous les détails ainsi qu’une mise en contexte approfondie.
Soumission de proposition d’article
Les propositions (d’une longueur de 150 mots) et les textes doivent être envoyés en format Word à l’adresse suivante.