Avant l’islam, en Arabie, les femmes n’héritaient pas. Elles étaient elles-mêmes héritées. Le Coran a accordé aux femmes le droit successoral, avec, dans la majorité écrasante des cas, la moitié de la part de l’homme.
Une avancée considérable, quoiqu’inéquitable, mais qui était adaptée au contexte du siècle de la Révélation. Quatorze siècles plus tard, le profil des femmes a subi une grande transformation. Le contexte a donc totalement changé, mais les règles de l’héritage n’ont pas changé. Quel est donc le contexte de la Révélation, relatif à l’héritage ? Quels ont été les devoirs des hommes vis-à-vis des femmes et quelles transformations ont-ils subies aujourd’hui ? Est-il légitime, aujourd’hui, de revendiquer l’égalité successorale afin de l’adapter à la réalité actuelle ?
D’un autre côté, les femmes sont soumises à un code institué et établi par la charia islamique, et un autre issu du droit positif, ces deux codes s’entremêlent et s’interfèrent dans la vie quotidienne de la femme musulmane. Quelle serait, donc, l’attitude à adopter par les femmes sous l’ordre de ces deux impératifs ?
Cette charia pourrait-elle suivre la réalité sociale et politique contemporaine de la femme musulmane ?
Conférence organisée par Mounia Aït Kabboura