UQAM

Suivre les négociations dans les Amériques, étudier les formes nouvelles que prend
l’intégration, servir de carrefour de recherche et participer au débat public.

Publications

Martin Coiteux

L’Argentine, le FMI et les États-Unis à l’ère Kirchner

No 03-18. Octobre 2003

Au terme d’une négociation difficile et par moments tendue, l’Argentine et le FMI ont finalement conclu une entente de type « stand by » à laquelle les actionnaires du Fonds ont donné leur aval le 20 septembre dernier. En vertu de l’entente et pour autant que le pays respecte les conditions qui s’y rattachent, les remboursements de capital dû aux institutions multilatérales de crédit au cours des trois prochaines années se trouveront automatiquement refinancés. Au total, ce sont environ 21,5 milliards de dollars (dont 12,55 dus au seul FMI) que l’Argentine pourra ainsi refinancer d’ici 2006. Elle devra toutefois payer la totalité des intérêts dus au cours de la même période, ce qui impliquera un transfert net en faveur des institutions multilatérales de l’ordre de 2,3 milliards de dollars.

Pour ceux qui verraient dans cette absence d’argent frais une preuve de l’intransigeance du Fonds ou un échec des négociateurs argentins, il faut rappeler que l’Argentine ne recherchait aucune augmentation du niveau de ses engagements dans le cadre de cette négociation. L’objectif était de lever l’incertitude entourant le financement d’échéances pressantes sans prendre d’engagements démesurés, notamment en matière d’austérité budgétaire et ce, conformément à la double ligne directrice établie par le nouveau président Kirchner : ne signer aucun accord qui ne puisse être respecté et ne signer aucune entente qui risque de compromettre la reprise de l’économie amorcée au second semestre de 2002.

(Suite dans le document joint)