Chaire UNESCO d’étude des fondements philosophique de la justice et de la société démocratique | UQAM
7 avril 2017

LIBERTÉ DES ANCIENS / LIBERTÉ DES MODERNES

Reflets modernes de la démocratie athénienne

Les 5 et 7 avril 2017, salle 413, Pavillon Félix-Antoine Savard, Université Laval (2325 Allée des Bibliothèques, Ville de Québec)

Le colloque international Liberté des anciens / Liberté des modernes. Reflets modernes de la démocratie athénienne - titre faisant écho à la célèbre conférence de Benjamin Constant prononcée en 1819, De la liberté des anciens comparée à celle des modernes - a pour but d’explorer et de mettre en lumière les multiples voies par lesquelles l’expérience démocratique grecque, celle d’Athènes surtout, a pu jouer un rôle dans l’élaboration conceptuelle mais aussi institutionnelle des républiques et démocraties modernes.

La démocratie grecque, en prenant pour point de départ Solon en 592 et la conquête d’Alexandre en 322, c’est quelque 270 ans d’une histoire riche d’expérimentations pratiques de gouvernement « de tous, par tous et pour tous », mais aussi de réflexions et de débats sur les différentes formes que peut endosser un « régime populaire » et les nombreux périls qu’il doit affronter. Or après cette efflorescence exceptionnelle, unique rappelons-le, dans toute l’histoire humaine, la démocratie grecque, pour quelque deux mille ans, sombra pour ainsi dire dans l’oubli ou fut perçue comme un régime honni, tout cela avant qu’une lente redécouverte, une patiente revalorisation puis une laborieuse reconquête des vertus démocratiques ne s’entament quelque part dans le cours des xviie et xviiie siècles, une reconquête qui, à travers bien des modifications et des contestations, nombre de reculs et de détours, se poursuit jusqu’à aujourd’hui encore.

Comment un tel redressement, aussi surprenant que spectaculaire, a-t-il été possible, quels chemins a-t-il dû emprunter et quel rôle, tantôt direct et décisif, tantôt ponctuel ou marginal, l’expérience athénienne —t-elle joué dans cette affaire, via quels auteurs, quels relecteurs, commentateurs ou acteurs politiques, par quels concours de circonstances, autant de questions complexes et cruciales auxquelles il convient d’apporter de nouvelles lumières, fussent-elles encore très partielles.

Athènes l’« étrangère », si à distance apparemment de nos démocraties représentatives modernes, Athènes la « voisine », si proche et solidaire de nos propres aspirations au gouvernement populaire, dangers d’Athènes, attraits d’Athènes, bref Athènes l’antique comme « reflet complice » et « semence » de notre propre modernité en question, voilà le motif central des communications qu’on trouvera rassemblées ici, elles-mêmes ouvertes et volontiers disposées à la critique.

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L’islamophobie contemporaine et ses manifestations au QuébecLa tolérance est-elle encore un concept utile ? Le vivre ensemble et les exigences de la démocratie