Résumé
Confronté à une dépendance économique grandissante envers l’exploitation des énergies fossiles (le pétrole dans notre exemple), le gouvernement Trudeau louvoie de manière à concilier des objectifs ambitieux en matière environnementale et le développement concomitant du secteur énergétique canadien. Il s’agirait ainsi d’une différence de style plutôt que d’une rupture fondamentale avec le gouvernement Harper, qui rêvait de faire du Canada une superpuissance énergétique, le pétrole constituant en quelque sorte un premier grand test politique du nouveau gouvernement Trudeau. Notre argument se base sur le rôle structurant du secteur pétrolier pour l’économie canadienne, ce qui peu importe la coloration partisane restreint considérablement l’orientation générale de la politique énergétique.