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Revue Interventions économiques : appel à article


Dossier sur « Économie politique du Québec contemporain. Une perspective sectorielle »

1) L’appel à article

La mésoanalyse des industries a connu une évolution majeure avec les transformations du champ de l’économie industrielle en science économique. D’une approche avant tout inductive, empirique et orientée vers la construction des politiques publiques, les publications se sont principalement tournées vers la construction de modèles microéconomiques avec une vocation mathématique pour aboutir, le plus souvent, sur l’identification d’imperfections marchandes comme fondement des politiques publiques.

Ce dossier de la revue Interventions économiques a pour objectif d’analyser les voies de renouveau de l’analyse mésoéconomique comme niveau d’intervention économique indispensable à la construction du développement économique. Des travaux hétérodoxes d’inspiration institutionnaliste [1] ou encore des approches critiques du management [2] ont mis en évidence la richesse d’une relecture critique des travaux fondateurs de la mésoéconomie des industries et des secteurs. La dimension du secteur n’est pas qu’une variable économétrique [3], à condition de prendre au sérieux le rôle de l’action collective, les relations de pouvoir, et les dispositifs institutionnels qui structurent l’accès et l’utilisation des ressources nécessaires à la réalisation de l’activité économique.

Ce dossier comporte une dimension territoriale importante dans la mesure où il s’agit de questionner le modèle de développement économique du Québec au travers de l’évolution de ses principaux secteurs d’activités et des filières industrielles, depuis la fin des années 1990. Cette période se caractérise à la fois par des mutations industrielles [4] qui touchent l’ensemble des pays développés, mais également par des changements dans la politique économique du Québec. Plusieurs initiatives institutionnelles ont ainsi eu un impact majeur sur la dynamique industrielle du Québec. Citons par exemple, le développement des comités sectoriels de main-d’œuvre, la réforme du capital de risque, la nouvelle loi sur la gouvernance des sociétés d’État, les crédits d’impôt pour la nouvelle économie, la nouvelle loi sur le régime forestier, ou encore les réformes successives du ministère du développement économique. Ces changements ont entraîné de profondes transformations de la structure industrielle du Québec, sans qu’une réflexion d’ensemble n’ait encore été proposée.

Veuillez envoyer le résumé de votre proposition (1 page maximum) avant le 1er février 2011 à : frederic.hanin@rlt.ulaval.ca et à francois.litalien.1@ulaval.ca

Une fois la proposition acceptée (réponse début mars), la version complète du texte sera à remettre pour le 30 juin 2010. Il y aura, bien sûr, évaluation des textes à l’aveugle par la suite.

Coordination :

Frédéric Hanin, département des relations industrielles, Université Laval, Centre de recherche sur les innovations sociales.

Francois L’Italien, département de sociologie, Université Laval, Collectif d’Analyse de la Financiarisation du Capitalisme Avancé.

2) Les orientations suggérées aux auteurs

Une attention particulière est portée à votre problématique avec l’approche et les références théoriques utilisées. De plus, il est souhaité de voir traiter les points suivants :

 votre définition de la mésoéconomie. Faut-il se limiter à l’analyse du pouvoir de marché des entreprises en situation de concurrence imparfaite ? Sinon, sur quelle base construire une définition de la mésoanalyse ? En quoi se différencie-t-elle à la fois de l’analyse macroéconomique et de l’analyse microéconomique ? Quels sont les travaux qui vous paraissent les plus intéressants pour enrichir l’économie politique des industries et des secteurs ?
 les sources d’informations et d’analyses sur les secteurs. Si les pouvoirs publics demeurent au centre de la production d’information sur les secteurs, les informations proviennent également d’acteurs de terrain, de médias spécialisés ou de firmes de consultants qui contribuent à modeler l’image du secteur. Comment les informations économiques et l’analyse du discours sur les secteurs peuvent-elles enrichir l’analyse de la dynamique sectorielle ? Le découpage statistique des secteurs rend-il adéquatement compte de la dynamique des acteurs économiques ou bien faut-il repenser ce découpage selon d’autres logiques comme la chaîne de valeur dans l’industrie ?
 les principaux acteurs du secteur : leurs caractéristiques, les relations entre eux. Qui sont aujourd’hui les acteurs du développement industriel ? Les grandes entreprises sont-elles toujours dominantes ? Comment sont structurées les relations entre les organisations ? De nouveaux acteurs ont-ils émergé depuis la fin des années 1990 ?
 les sources de conflictualité à l’intérieur du secteur. L’opposition traditionnelle entre le capital et le travail demeure-t-elle la principale source de tensions et de conflits au sein du secteur ? D’autres acteurs s’imposent-ils dans l’espace public pour influencer la dynamique sectorielle ?
 les modalités de l’intervention politique de la part des instances de régulation. La « main visible » de l’État demeure-t-elle aussi importante pour la dynamique économique des secteurs au Québec ? Comment les restructurations de l’État, que l’on nomme souvent la nouvelle gestion publique, mais qui concerne plus largement la place de l’État dans la société, ont-elles eu un impact sur les mutations industrielles du Québec ? D’autres avenues politiques ont-elles été discutées dans l’espace public ?

Le dossier sera constitué d’environ 8 articles : nous souhaiterions qu’une majorité d’entre eux porte sur des secteurs d’activités majeurs au Québec, mais d’autres peuvent aborder des thèmes transversaux. Les principaux secteurs d’activité au Québec sont les suivants :

Produit intérieur brut aux prix de base, par activité économique, Québec, 2008

Activité économique (M$)
 01 Agriculture, foresterie, pêche et chasse 4 582
 02 Extraction minière et extraction de pétrole et de gaz 3 147
 03 Services publics 11 332
 04 Construction 18 679
 05 Fabrication 47 156
 06 Commerce de gros 16 149
 07 Commerce de détail 18 082
 08 Transport et entreposage 12 420
 09 Industrie de l’information et industrie culturelle 10 857
 10 Finance et assurances, services immobiliers et de location, gestion de sociétés et d’entreprises 48 541
 11 Services professionnels, scientifiques et techniques 12 779
 12 Services administratifs, de soutien, de gestion des déchets et d’assainissement 8 090
 13 Services d’enseignement 14 594
 14 Soins de santé et assistance sociale 21 684
 15 Arts, spectacles et loisirs 3 005
 16 Hébergement et services de restauration 6 742
 17 Autres services, sauf les administrations publiques 7 671
 18 Administrations publiques 18 748
 19 Produit intérieur brut aux prix de base [5] 284 257

3) Conseils aux auteurs (pour la revue Interventions économiques)

La revue Interventions économiques est une revue scientifique qui s’intéresse aux débats théoriques en économie politique et en socio-économie, à l’évolution et aux transformations socio-économiques des sociétés actuelles et aux résultats de recherche menés dans ces divers domaines. Elle est maintenant disponible au portail revue.org du Centre pour l’édition électronique ouverte (CLÉO).

Interventions économiques présente des analyses et résultats de recherche pouvant provenir de l’ensemble des sciences sociales, mais privilégie les thèmes reliés à l’économie politique, à la sociologie économique, au travail et à l’emploi, au développement (local, régional, international), à la mondialisation et à l’économie politique internationale, ainsi qu’à l’analyse des écrits d’auteurs importants dans ces différents champs.

La revue publie des articles en français et en anglais. La revue publie des articles dont la qualité scientifique sera évaluée par deux évaluateurs anonymes (ou trois en cas de divergence) mais veut aussi s’assurer du transfert des connaissances par des articles clairs et compréhensibles, qui permettent de rendre ces contributions accessibles aux acteurs socio-économiques et politiques.

Chaque numéro est consacré à un thème particulier, sous la coordination d’un ou plusieurs chercheurs reconnus. Chaque dossier thématique comporte un article de portée générale qui présente les articles, et environ six (6) articles de fond. La revue publie aussi des articles hors thème, des essais, des entrevues avec des spécialistes et des comptes rendus d’ouvrages récents.

Protocole de rédaction

Les articles proposés au Comité de rédaction doivent être originaux, ne pas avoir été soumis ailleurs et ne pas avoir été publiés dans une autre langue. Les articles n’excèderont pas 25 pages (incluant tableaux, graphiques et bibliographie) à interligne et demi (ou 50 000 signes) et devront être accompagnés d’un court résumé d’une dizaine de lignes, en anglais et en français, et de cinq mots clé, en anglais et français également.

L’auteur fournira les renseignements suivants : son nom, son adresse, son numéro de téléphone, son adresse électronique ainsi que son titre et son établissement de rattachement.

Les textes seront examinés de façon anonyme par deux lecteurs externes (ou trois s’il n’y a pas entente sur l’évaluation). Les articles soumis présenteront des résultats de recherche originaux et des qualités telles que la lisibilité et la pertinence par rapport à la problématique générale du numéro. Les articles publiés restent la propriété de la revue.

Présentation des articles

Les notes seront présentées en fin de texte et seront identifiées en chiffres arabes.

La bibliographie complète doit être formulée comme suit :

 Livre : Dostaler, Gilles et Michel Beaud (1996). La pensée économique depuis Keynes, Paris, éditions du Seuil, 444 pages.

 Revue : Dutraive, Véronique (1993). La firme entre transaction et contrat : Williamson épigone ou dissident de la pensée institutionnaliste, Revue d’économie politique, vol. 103, n° 1, pp. 83-105.

 Article de livre : Élie, Bernard (1997). Contre l’apartheid économique : le combat politique, dans Juan-Luis Klein, Pierre-André Tremblay et Hugues Dionne (sous la direction de), Au-delà du néolibéralisme : quel rôle pour les mouvements sociaux ?, Études d’économie politique, vol. 13, Sainte-Foy, Presses de l’Université du Québec, pp. 179-186.

Pour plus d’informations sur la revue :

http://interventionseconomiques.revues.org


[1Voir par exemple, Jullien, Bernard (2009). Approche institutionnaliste de la dynamique industrielle, Cahiers du GREThA, 2009-17, 43 pages.

[2Voir par exemple, Froud, Julie, Sukhdev JOHAL,Adam LEAVER, Karel WILLIAMS (2006). Financialization strategy : Narrative numbers, London, Routledge.

[3Voir par exemple Sako, Mari (2008). Why industries mater ?, Labor Economics, vol. 15, pp. 674-687.

[4Voir par exemple, Colletis, Gabriel et Yannick Lung, dire (2006). La France industrielle en question. Analyses sectorielles. Paris : La Documentation Francaise, 150 pages.

[5Le produit intérieur brut aux prix de base, estimé ici sous l’angle de la valeur ajoutée, n’est pas égal à celui qui est
établi selon les revenus à la ligne 13 du tableau 2.1, même si selon le concept, ils devraient être égaux.
Sources : Institut de la statistique du Québec, Direction des statistiques économiques et du développement durable.
Statistique Canada, Division des comptes des revenus et dépenses. 24 mars 2010.
284 257

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