Le 12 janvier dernier, Google lançait une bombe sur Internet. Une semaine plus tard, nous avons un peu plus d’informations et quelques rebondissements. Le meilleur article contemporain fut sans aucun doute celui de Ars Technica. Cet article cite un rapport sur les capacités et activités cyberguerrières chinoises produit par un entrepreneur militaire, lequel allègue que les activités de cyberespionnage en provenance de la Chine « now comprises the single greatest threat to US technology (…) [and] are possibly contributing to China’s military modernization and its acquisition of new technical capabilities. »
L’article mentionne par ailleurs que la vague d’attaque pouvait avoir de plus larges cibles que la simple pénétration de certains comptes gmail liés à des activistes. Le 13 janvier dernier, le Wall Street Journal signalait la possibilité que le core source code de Google ait été volé à la mi-décembre, alors qu’un rapport de VeriSign iDefense, cité par l’article du 12 janvier de Ars de même que dans un suivi publié deux jours plus tard, attribuait sans équivoque au gouvernement Chinois la paternité de l’attaque.
Dans un autre excellent article, MacWorld signale que les attaqueurs auraient fait usage d’une faille dans le système interne d’interception, celui utilisé par Google afin de se conformer aux requêtes gouvernementales d’interceptions des données.
La saga se complique alors que Bloomberg et Reuters prétendent, le 15 janvier, que Google avait tenté d’obtenir de l’aide lors de l’attaque sophistiquée dont elle et plusieurs autres compagnies avaient été victime à la mi-décembre, mais que ces dernières avaient signalé leur préférence à ne pas aborder publiquement l’incident.
Un éditorial du NY Times datant du 14 janvier aborde quant à lui la question du silence relatif du gouvernement des États-Unis, alors que le Washington Post fait état de la volonté américaine de protestation diplomatique officielle.