Notre collègue et ami de longue date, Yves Bélanger, est décédé le 17 mai dernier. Il était passé nous voir à l’Institut et au CEIM il y a dix jours à peine et, malgré la cruelle maladie qui le terrassait, aucun de ceux qu’il a rencontrés et avec lesquels il a échangé ce jour-là n’aurait pu penser qu’il ne le reverrait plus. Sa disparition laisse et laissera un trou béant dans notre histoire et dans nos mémoires. Yves a été, depuis le tout début des annés quatre-vingt, un collaborateur infatigable et précieux. On ne finirait plus de dresser la liste de ses contributions à la recherche et à l’organisation de colloques sur l’économie politique du Québec, du Canada et de l’Amérique du Nord. Ni de dresser la liste de ses intitiatives, parmi lesquelles il convient de rappeler la série de colloques sur les leaders contemporains. Ni non plus de souligner l’importance de sa contribution à l’économie politique de la défense. Et ceci sans compter son extraordinaire implication dans les stratégies de reconversion industrielle et de développement régional qui l’a conduit à rédiger un nombre impressionnant de rapports de recherche.
Yves Bélanger n’était pas seulement un chercheur hors norme, il était aussi un pédagogue exceptionnel à l’écoute de ses étudiants et étudiantes, tout en étant fort exigeant à leur endroit. Il aura ainsi formé une relève importante en économique politique du Québec et, au cours des dernières décennies, en économie de la défense, un domaine qu’il a développé et approfondi avec son grand ami, le regrettté Jean-Paul Hébert, disparu en juillet 2010.
Yves Bélanger laisse une marque profonde sur plusieurs thèmes d’importance et sa contribution
est inestimable.
Merci Yves, tu nous manqueras.
Dorval Brunelle
Yves fut un chercheur exceptionnel. Expert de l’économie industrielle et de l’économie de la défense, il en connaissait tous les rouages, les entreprises comme les chaînes de fabrication, les chefs d’entreprise comme les travailleurs. Tous ses écrits témoignent de ce sens de la précision qui le caractérisait, mais sans que jamais il ne nous perde dans le détail. Au contraire ! En quelques mots bien sentis, il était capable de nous tracer les tendances et, surtout, de nous montrer la voie à suivre, les choix à faire. Une qualité particulièrement appréciée par tous ceux avec qui Yves a travaillé. Et ils sont nombreux ! De l’université aux réseaux communautaires en passant par les ministères et les sociétés de développement économique, tous ceux qui l’ont côtoyé ne pouvaient rester indifférents à cette force tranquille qu’il dégageait, à cette volonté qu’il avait par ses recherches, les solutions qu’il apportait, les politiques qu’il proposait, de contribuer à la prospérité économique de son pays, le Québec. Yves était un tout ! Un travailleur acharné mais aussi quelqu’un de très convivial, un chercheur obstiné mais aussi quelqu’un de très pragmatique, un enseignant qui savait captiver son auditoire mais aussi quelqu’un qui était toujours au service de sa communauté. Disons le : Yves fut un bâtisseur, de la trempe des plus grands.
Christian Deblock
AVIS DE DÉCÈS D’YVES BÉLANGER
C’est avec une grande tristesse que nous avons appris le décès de monsieur Yves Bélanger, professeur au département de science politique depuis 1983.
Né en 1952, ce dernier était titulaire d’un Ph.D. de l’UQAM (1984). Il s’est rapidement imposé comme spécialiste de l’économie industrielle et notamment des industries du secteur de la défense, dont il avait une connaissance de terrain exceptionnelle. Familier aussi bien des réseaux communautaires que des ministères et des sociétés de développement économique, il faisait partie de ces chercheurs soucieux d’apporter des solutions aux problèmes, de proposer des politiques et de contribuer à la prospérité économique du Québec. Travailleur acharné, chercheur obstiné, il était en même temps un homme pragmatique et un collègue convivial.
L’UQAM offre ses plus sincères condoléances à la famille, aux amis et aux collègues de monsieur Bélanger.
Marc Turgeon
Vice-recteur à la Vie universitaire