La faveur accordée à la privatisation, la déréglementation et la libéralisation des marchés, juxtaposée aux pressions occasionnées par des innovations technologiques majeures, a amené plusieurs à conclure au refoulement du politique dans l’économie mondiale au profit de l’autorégulation des marchés. Une analyse plus fine des transformations de l’économie mondiale suggère plutôt : 1) l’émergence de nouvelles formes de régulation de l’économie mondiale, 2) une redéfinition des stratégies et des rôles des acteurs, et 3) un déplacement de l’autorité et du pouvoir dans l’économie mondiale. L’émergence normative sur le plan international et mondial, d’origine publique et privée, témoigne de l’importance de nouveaux enjeux de régulation qui ne trouvent pas de réponse au niveau national.
Cet axe de recherche du CEIM porte sur la question du passage de formes de régulation centrées sur les États et la gestion des interdépendances internationales à des formes de gouvernance globale impliquant une fragmentation de l’autorité politique et l’émergence de systèmes complexes de règles transnationales. Il aborde l’approfondissement de la recherche sur les dimensions institutionnelles de la mondialisation et la recomposition des formes de régulation économique. Les enjeux de régulation des nouvelles technologies de l’information et de la communication (NTIC), de la concurrence, des normes du travail et des droits de l’investisseur constituent des cas d’école qui nous permettront d’explorer les nouvelles modalités mixtes ou hybrides de régulation.
Cet axe analyse également le déploiement de nouvelles stratégies commerciales, des acteurs publics et des acteurs privés, et la nature d’une nouvelle diplomatie commerciale qui structurent et influent sur les trajectoires des institutions. Il s’attarde aussi au rôle et aux transformations des grandes organisations internationales.
Responsable : Christian Deblock